Hello.
Je suis le topic depuis un moment, en lisant avec intérêt tout ce qui s'écrit, et il me semble qu'une petite synthèse et quelques éclaircissement peuvent être utiles.
Je note que parler de puissance est toujours autant source d'élans passionnés, et finalement d'interprétations diverses. Il faut aussi poser comme préambule qu'être orga, c'est faire des choix, choix que l'on propose aux joueurs, pour que chacun puisse faire le choix éclairé de venir ou non.
Les tests :
Le choix a été fait de faire les test en 0,20g, ça c'est à peu pret comme tout le monde, et avec hop up à zéro. Il y a plusieurs raisons à cela :
- le hop up freine la bille (sauf chez Tomcat mais ça reste globalement marginal) donc mesurer sans hop up doit permettre de mesurer la puissance "maxi" délivrée par la réplique. 350fps au chrony hop up à zéro peut vous amener à jouer en condition jusqu'à 50fps de moins. J'imagine mal les douillets ce plaindre de ce choix.
- le hop up réglé "en condition de jeu" est tout juste invérifiable pour un orga considérant que la confiance n'exclut pas le contrôle. Si on se plait déjà (à juste titre) du temps que prend le fait de tester tous les joueurs avant le début de la partie, comment se temps va til évoluer si les orgas en charge du contrôle doivent vérifier le réglage de chaque gun, pour éviter le trop serré qui fait perder 30fps par exemple.
- de même d'ailleurs pour les billes qui sont fournies, ce qui nous évite les petits malins qui viennent avec des 0,43 dans le chargeur
Les règles de puissance et les distances de sécu :
chez nous, c'est simple, moins de 350 et plus de 350 en coup par coup et 15m. En dessous de 350, pas de distance de sécu, pas de chichi, on est à l'airsoft pour envoyer et recevoir des billes, de façon courtoise et élégante. Au dessus, on tire en semi, jamais à moins de 15 mètres.
Chez d'autres, jusqu'à 400 c'est rafale autorisée, voire à plus puissante encore, ou alors il y a des classes de puissances inférieures avec autant de distances de tir différentes. Ma foi, un arbitaire en vaut bien un autre.
Vous avez peur d'avoir mal avec une bille à 350 de près ? ben mettez plus de fringues ou ne venez pas.
Vous avez peur de prendre une bille à 450 de près ? même réponse que précédemment. Pour autant on touche là à un point qui moi m'interpelle autrement, c'est le manque de contrôle des joueur sur ce qu'ils font.
Les règles de sécu :
On pourrait croire parfois que les règles de sécu se limitent à gérer les puissances, mais à mon sens il y a bien autre chose. C'est pas pour rien qu'on rappelle à chaque fois par un long chapitre rébarbatif l'aspect indispensable des protections (occulaires, faciales...), les règles d'utilisation propres aux armes que nous préconisons aussi pour nos répliques (ACDC vous savez), plus les chargeurs retirés et chambre vidé pour ne faire aucun tir en zone neutre (consignes qui pourraient être superflues si le ACDC était respecté)
Vous remarquerez déjà à ce niveau la suite de compromis qui sont fait entre ce qui devrait être, ce qu'on voudrait qui soit, ce qui est faisable et ce qui est appliqué. D'ailleurs la sécurité dépend elle seulement des actions des orgas ?
La tolérance zéro :
Ah oui, ça, c'est un thème qui me plait. Pour revenir au post de l'ami Khornu qui a relancé ce topic, et parfois remis sur le tapis de vieux sujets qui pour notre part son tranchés, il faut bien déméler un certain nombre de choses.
Tout d'abord, je considère que mon travail en tant que responsable associatif et organisateur de manifestations, c'est à la fois de faire se rencontrer des joueurs (le nom de l'assoc' n'a pas été choisit au hasard), de faire en sorte que les joueurs qui nous font l'amitié de venir passent un bon moment et de faire en sorte de participer à la "formation" des airsofteurs.
Dans cette optique, l'équilibre entre ces différents intérêts varie en fonction des manifestations, que ce soit un Meeting, une OP ou un drill par exemple.
Sur un OP, les règles de puissances indiquées longtemps à l'avance sont appliquée au sens le plus strict, on y accueille des joueurs considérés comme suffisamment expérimentés pour qu'on ai pas à leur expliquer des choses sur leur matériel ou leur sécurité. J'en connais qui ont gardé un souvenir cuisant de leurs erreurs à TeN.
Sur un Meeting, on est là pour que les gens se rencontrent, et se rassemblent sur des critères communs. On garde les mêmes puissances de base en laissant de temps en temps passer des AEG un peu fort qui sont pour autant marqués. Ca me donne l'occasion de faire mesurer à quelques géomètres du dimanche la longueur de 15 vrais mètres, ou la lenteur de 3 vraies secondes. Ce qui serait en fait très intéressant à faire, suite à vos remarques, serait si on tolère parfois un joueur avec un AEG un peu fort, de rendre impossible la récidive : "garçon, on t'a dit de downgradé au meeting du mois dernier, là on n'accepte plus". Mais faut des moyens derrière cette idée.
Sur un drill, les puissances, on s'en tamponne un peu, les cartons ne rendent pas les coups (et parfois les leçons rentrent mieux avec un peu d'adrénaline

)
On pourrait faire tolérance zéro, c'est vrai. Que sur les puissances ou sur toutes les règles ? Il y a des gens qui focalisent sur ce thème mais il y en a tant d'autres qui mériteraient au moins autant d'investissement.
Si tolérance zéro sur un 360fps, pourquoi tolérer
- un joueur qui se promène avec le doigt sur la queue de détente au risque d'un tir réflexe (même à 300fps, ça peut faire très mal)
- un joueur qui pointe son canon n'importe où, notamment vers un orga ou un camarde en zone neutre
- un joueur qui tire sur la mauvaise cible, un friendly fire ou un orga, parce que ce type de joueur qui n'analyse pas sa cible représente un vrai danger. Imaginez que les gendarmes viennent faire une viste de courtoisie sur le terrain, ou un promeneur quelconque...
C'est vrai, on fait des compromis, des demi-mesures et des petits arrangements. Notez, on donne maintenant des numéros à chaque joueurs pour identifier les éventuels fous furieux et on demande toujours aux joueurs d'identifier les "joueurs à problèmes" pour qu'on puisse intervenir et mener des actions correctrices. Au final, avec par exemple 60 joueurs sur un terrain le week-end dernier, tellement d'incidents que seuls 2 joueurs se sont fait relever leur numéro, pour des problèmes réglés sans trop de violence. Bref, la réflexion continue
