Clairement, ce week-end, une fois de plus c’était vraiment de la balle. A ceux qui me glissent un petit merci pour ça, je n’ai qu’une chose à dire : « de rien ».
Déjà l’idée est venue parce que ce genre de choses m’intéressent en premier, et de plus ça ne peut être réussi que parce que ça se fait ave un groupe de gens de qualité, comme on en a vu lors de ces 3 épisodes. Et là je parle autant de nos instructeurs que des joueurs ultra motivés et sympas avec qui j’ai passer 3 w-e vraiment inoubliables.
C’est donc à tous ces gens-là et à vous-même qu’il faut donc adresser les mercis !
Ce week-end, j’ai l’impression d’avoir moins appris de nouveaux éléments par rapport à tout ce qu’on a pu aborder lors des 2 premières sessions. Ce n’est absolument pas un point négatif, bien au contraire, ce week-end était consacré à l’approfondissement des connaissances et à leur mise en application par des répétitions avec l’équipe dans des conditions plus poussées, plus immersives, plus stressantes.
Eh oui, il faut se rendre à l’évidence, apprendre les principes de base du combat urbain c’est une chose, et la logique conceptuelle de ses situations s’acquiert assez rapidement si on se concentre un peu. C’est comme apprendre son code de la route.
Mais là on est passé aux leçons de conduite, avec les camions qui déboîtent au dernier moment, et toutes ces situations inédites dont il faut se sortir en réagissant vite. Là c’était ça. On s’est appliqué à monter à notre instructeur qu’on avait bien suivi et retenu ce qui avait été abordé le mois précédent, et lui s’est chargé de nous faire apparaitre les camions qui déboîtent, à grand renfort de détonations, de fumigènes et autres mines, voire un petit exercice physique pour commencer l’exercice avec le palpitant au taquet.
La première journée CQB était tout simplement énorme, avec les exercices de tir et de transitions qui me donnent envie de faire un stand dans ma cours, et les parcours d’investissement de bâtiment qui nous ont permis à chaque passage d’améliorer nos techniques, de voir de vrais automatismes se mettre en place au niveau de notre petite équipe. En fait on se rend compte que le principal apport est là, et que le drill fait tout : au bout de quelques répétitions, l’intellect s’efface, le contrôle de l’armement et des réflexes du bonhomme quittent le domaine de la conscience et de la concentration qui du coup s’exercent de mieux en mieux sur l’analyse de l’environnement, le traitement des cibles. Bref, la performance s’installe grâce au drill, ponctués de petits apports techniques qui accélèrent encore le processus.
La deuxième journée nous a permis de mettre en application tout ce qui concerne le combat en milieu ouvert, les prises d’assaut, les ruptures de contact quand « ça pue trop », tester et remettre en pratique plein de manœuvre en drillant bien comme il faut. Plus un petit exercice de leadership, le pied quoi.
Et arrive la nuit. Préparation de sac pour la mission avec revue de l’ensemble du matériel et chasse au poids, et c’est le départ. Une petite marche rapide pour traverser un découvert et ensuite, la nuit et la forêt sont notre domaine. J’adore ces moments là. On travaille à faire évoluer le groupe en condition mission, donc autant que possible en silence et en discrétion, sans sacrifier la sécurité pour autant. Le check est nécessaire à chaque layon, les yeux, les oreilles et le nez guettent le moindre signe, c’est grisant. On passe des carrefours en cherchant le meilleur compromis entre sécurité, rapidité et furtivité, le trip, on s’y croirait, d’autant que le groupe est pas mauvais du tout à cet exercice. On regarde la topo, on fixe un point d’attente, en envoie une reco pour un changement d’environnement… 360 les gars !!
Tiens, et si on faisait une petite mission de renseignement furtif pour repérer un camp où sont installé des preneurs d’otages ? Ouais enfin sauf si le chemin est barré par un cerf bien sûr

C’est bretzelophage un cerf ?

Bon, forcément, moi, j’étais au point d’attente pendant la mission de rens’, j’ai perdu à la courte paille

Au final, le camp est localisé, mais trop tard pour pouvoir monter un assaut. Note pour plus tard : pour faire du MilSim, il faut une montre (et la regarder souvent).
Aller hop, il faut s’exfiltrer et trouver un coin pour un bivouac. Avec un peu de savoir faire, on dort très confortablement dans un bois. Mais on y dort pas longtemps quand on a un objectif à prendre d’assaut avant le lever de soleil. Réveil 5 heures, on lève le camp et marche d’approche sur l’objectif. Le hic : on a pas connaissance du point d’extraction, du coup pas moyen de faire un point d’attente, l’assaut se fera sac au dos. Ok, on aborde par le côté borgne du bâtiment, on entre à toute vitesse, on nettoie la zone, on traite toutes les cibles, on trouve l’otage qui nous donne l’info sur le point d’extraction… Va falloir ressortir, faire la grimpette et sécuriser une zone ouverte pour un poser d’hélico. C’est trippant et immersif, on se prend on jeu, mais avec peu de sommeil et le sac au dos (équipement pesé à 27.8kg tout compris) il faut vraiment se concentrer et faire remonter les automatismes acquis pour ne pas se mettre en danger. Mais ça passe, le groupe a clairement progressé.
Message libérateur : « Hélico à groupe inter, marquez votre position avec 2 fumi rouges » Yeah, on est au bout !
Debriefing de la manip avec l’instructeur, visiblement plutôt content du niveau, on a pas mal bossé malgré un petit relâchement sur la fin. Mais d’après lui, si on arrive à restituer correctement dans des conditions de fatigue avancé, c’est que c’est acquis. Ben ça fait plaisir à entendre.
Aller, on rentre au camp pour un petit déj et un remise en condition. En terme plus simple, ça veut surtout dire qu’on s’est posé par terre et endormi comme des merdes
La fin de la troisième journée, après le nettoyage de la zone, a été plus cool, avec de petits exercices sur d’autres manœuvres et un débriefing en règle cette fois.
On embarque, je dépose l’ami Bretzel à son train et je rentre à la maison crevé mais ravi de mon week-end.
Une fois de plus on a eu un instructeur au top, humain, pédagogue, sympa et toujours prêt à déconner et à nous motiver. Le dosage était impec’ entre théorie, pratique et mise sous pression, bref, le kiff. On a tiré sur le bête juste comme il fallait, géré l’effort et le fatigue pile poil. T’es un chef m’sieur !
Par contre j’imagine que ça na pas du être facile pour toi de te retrouver seul pendant trois jour face à notre bande d’énergumènes, tu n’en as que plus de mérite. Grand bravo et merci à toi, et j’espère à bientôt !
Et merci aussi pour le super cadeau qui va faire plein d'envieux
Et à tous les copains du cycle de formation : on a passé des journées carrément géniales ensemble, on se serait presque cru dans Band of Brothers à la fin

J’espère qu’on aura plein d’occasion de poursuivre ça ensemble sur de belles et nouvelles occasions de jeu et d’apprentissages.