C'est vrai que ce film est intéressant (vu aussi

).
Mais comme je le disais dans un autre post, il est difficile de trouver de images, soit fiction/réaliste, soit réelles, des narco trafiquants opérant à la production de schnouf dans la jungle. Ou alors c'est moi qui voit pas clair ...

La police, l'armée et les farcs ... ça communique à donf, à coup de clips, "reportages sur invitation", vidéo gopro, ... Alors que les trafiquants ne veulent pas de publicité.
Mais pour ceux qui cherchent une approche réaliste :
Contrairement à ce qu'on pense (ou montre dans les média), la Colombie a une très grande communauté noire. Et la culture qui va avec (musique, habillement, culinaire, ...). C'est un pays à fort métissage. Il en découle une culture très festive et amicale. Il y a de la musique partout. On y meurt rarement vieux, et même vieux on devient vite sénile (pas très réjouissant, mais c'est une bizarrerie biologique ...

). Donc on aime profiter de la vie !
Les cartels recrutent principalement des agriculteurs ou des mercenaires. Les premiers essaient de sortir de leur misère, si ce n'est pas de l'enrôlement forcé. Ce sont des locaux des villages de montages. Parfois même des voisins du labo que le cartel cherche à défendre. Ils sont habillés et équipés pauvrement, avec peu d'instruction, mais rustiques. A part le G3 en bandoulière, difficile de les distinguer d'un paysan, éleveur ou forestier local. Et quand bien même le paysan ne porte pas d'arme, il travaille à la production.
Les mercenaires peuvent venir de n'importe où, et avec des "bagages" très variés. Par nature, ils justifient d'une expérience recherchée par les cartels : métiers des armes, production chimique, finance, pilotage, encadrement, ... Bref, des compétences qu'on trouve difficilement au fin fond de la jungle. Le style mercenaire, est sans doute plus facile à imaginer ou trouver dans les médias. C'est décontracté, avec des grenades dans les poches du pantalon

. Je pense que sur ce point les films ne sont pas si exagérés

Essayez d'imaginer que vous possédez un outil de production qui rapporte des millions, qu'il se trouve loin de tout, tellement loin qu'il n'y a ni justice, ni règle, ni aucun code ou comportement qu'on peut attendre d'une société organisée et civilisée ... C'est le plus fort ou le plus cruel qui prend tout.
Il vous faut donc une milice d'organisation paramilitaire (pour la discipline et gérer le turn-over), que vous armez, et qui va défendre ou imposer vos intérêts. Accessoirement, vous vous permettez quelques exactions sur les locaux ou les concurrents, histoire de montrer que c'est bien vous le roi de la jungle. Mais seulement lorsque ça peut vous rapporter quelque chose. Vos laboratoires sont parfois déplacés et les équipes changent souvent. Comme vous aimez voir arrivez la baffe avant qu'elle vous touche, et que vous avez besoin de faire fonctionner un système dont les rouages se trouvent partiellement au delà de votre portée immédiate, vous avez aussi des "commerciaux", des cadres, des informateurs, des transporteurs, des corrompus de toute sorte, ...
Je pense qu'il ne faut pas concevoir la violence de cette vie comme une volonté de nuire ou du sadisme, c'est plus une nécessité liée à l'éloignement de la "civilisation" et au danger sans limites qu'impose cet éloignement. La valeur de ce que vous protégez est très relative, car loin de tout il n'y a que l'eau, la nourriture et une arme qui ont une vrai valeur. Le danger ne vient donc pas des locaux, qui au contraire, trouvent là l'occasion d'améliorer légèrement l'ordinaire. Par contre, l'armée et vos concurrents y portent le plus grand intérêt, et sont prêt à tout.
Voilà pour l'ambiance
Pour ceux qui ne cherchent pas forcément un côté réaliste au truc, jouez la carte du gangsta urbain. Tee-shirt flashi et pompes de sport. C'est une valeur sûre

Ca marche toujours bien.