Salut les mecs ; une fois n’est pas coutume, j’ai décidé de présenter ce feedback sous forme de compte rendu plus ou moins détaillé du weekend. Vous pourrez ainsi vous rendre compte de ce qui a été fait par les CNN’s présents lors de l’Opération Phoenix les 21 et 22 mai 2011 à Amnéville.
J’espère que ça vous donnera une idée de ce qu’a pu être cette OP qu’aucun de nous n’oubliera, c’est sure. Autant le dire tout de suite, je considère que c’était du vrai et du bon milsim (c’est surtout ce que j’attendais), on a connu pas mal de phases de jeu épic qui resteront gravées. Je voulais illustrer avec pleins de photos mais je me suis contenté des miennes finalement ; celles d'Oco et les officielles arriveront bientot.
Bonne lecture.
Amnéville IV, Opération Phénix : compte rendu par Leader Red 4 (Vaz)
Avant :
Nous arrivons sur le site vendredi très tard, après moultes recherches infructueuses dans les rues d’Amnéville. En effet, musique de Black Hawk Down en fond, notre convoi de trois véhicules avançait lentement dans les ruelles de la ville jusqu’à enfin trouver l’entrée du terrain (un véhicule tout en woodland et des gens en Multicam, ça ne trompe pas).
Arrivés sur place, nous établissons un premier contact dans la zone de camping avec la Squad de la 101ème Airbornes et des Kiki Boys ; nous décidons de planter les tentes à cet endroit. Un feu est allumé pour se réchauffer un peu, certains mangent, on test les jumelles de vision nocturne, l’ambiance est excellente. Vaz, leader du groupe des CNN’s va finalement dormir vers 2h alors que les autres CNN's resteront à discuter presque jusqu’au matin.
Réveil agréable pour moi, sous les rires de mes CNN’s qui sont déjà tous réveillés et presque opés. Je bouffe un truc, replie la tente et le sac de couchage. Le matos superflus sera ramené aux voitures, tout le monde sera bien vite équipé et on attend les instructions pour la suite. Je vous passe les détails de la distribution des premières rations (2 pour le Squad), de l’eau (répartie dans les camelback), des munitions (répartition également), du passage chrony et de la remise des autres objets de jeu (carte au leader, bandages au médic, brassards d’équipe, radio, leader,…) : rien à signaler.
Notre opérateur radio se présente à nous, Bibi : l’air sympa, bonne élocution, sérieux et dévoué pour que l’OP se passe bien ; nous en sommes pleinement satisfaits. A l’issue de l’OP, notre avis restera le même : Bibi est sympathique, dévoué et avait vraiment envie de faire de cette OP une réussite. Le Monsieur connaît le terrain et le jeu milsim, il a du être frustré face à notre absence totale d’organisation à certains moments, notre envie irréfléchie d’action et notre volonté de se poser un peu parfois mais il n’en a rien laissé paraître et il a tenté de nous motiver dans l’intérêt de l’OP sans nous imposer des choses que nous ne voulions pas. Pour ce qui est de son rôle spécifique de Radio, il aura été parfait. Bref : ce Bibi est un vrai chef.
Pendant :
L’OP est rapidement lancée, c’est parti. Le commandement nous informe immédiatement, via communication radio de l’emplacement où devra être installé le QG rouge, nous partons donc vers cet endroit. Un court passage boisé est rapidement suivi par une pente de pierre et de sable extrêmement raide que nous devons grimper, avec tout le matos. Après 10 minutes, nous soufflons déjà tous. Arrivé sur les lieux, on constate que des Squads rouges sont déjà sur place et occupés à installer le QG. J’ordonne à mes hommes de déposer les backpack et d’aider à l’édification de la tente principale et je m’y mets aussi. Nous édifierons ensuite l’infirmerie ainsi que l’armurerie, nous ne chômons pas. Premières missions accomplies.
Ceci accompli, je me présente devant notre Général, MASSOUD, afin de signaler notre disponibilité et solliciter une mission. Nous recevons mission de pénétrer dans la foret qui borde le QG et de s’y introduire sur une vingtaine de mètre en vue d’établir un ou plusieurs poste(s) de défense. Il faut préserver le camp. Nous avançons dans la forêt et repérons les chemins d’arrivé possible de l’ennemi, trois groupes seront positionnés en vue de couvrir cette zone ; nous sommes en alerte et le resterons de longues minutes.
Le QG nous annonce alors un largage de munitions et de vivres dans une zone déterminée mais sans certitude que le largage soit effectué avec précision. Un autre Squad est chargé de le récupérer et de rapatrier le tout au QG, il existe également des risques d’attaques de ce convoi de chargement. Il nous est précisé que ce Squad viendra relever la défense par la suite afin de nous libérer. Rapidement, nous apercevons des unités rouges en approche, ils transportent de lourds paquets vers le QG mais sont submergés par la masse de marchandises. J'envois trois unités de notre Squad aider au transport et renforcer la défense du convoi, le tout est acheminé sans encombre, notre QG fait le plein de vivres et de munitions. Comme convenu, le Squad de rapatriement nous relève et nous leur donnons les diverses informations utiles à la défense du camp. Mission accomplie.
Ceci fait, nous rentrons au QG afin d’avaler rapidement une petite collation (il est approximativement 15h00) et je signale la disponibilité de mon Squad au général MASSOUD. Ce dernier confirme notre mission de défense jusqu’à relayé et nous informe qu’aucune défense du camp n’est actuellement en place. En effet, nous apprenons avec beaucoup d’étonnement que le Squad qui nous avait relayé a déserté la position sans se faire relever et sans ordre du QG, celui-ci est donc sans défense. Le Squad 8 sera chargé alors d’assurer la défense du camp pour pallier à cette carence ; ses membres terminant de manger et de se ravitailler, le Général MASSOUD nous envoi à nouveau effectuer une ronde rapide dans le bois. Nous effectuons celle-ci rapidement et attentivement avant de revenir passer la main au Squad 8. Mission accomplie.
Je me présente à nouveau, en compagnie de mon opérateur radio, auprès de notre Général afin de solliciter une mission. Nos hommes veulent de l’action, ils ont aidé sur le camp, ils ont assuré des défenses, ils veulent des contacts avec les opposants. MASSOUD me propose une mission extrêmement délicate (la réaction de notre opérateur radio, seul à connaître le terrain, me fait comprendre qu’il faudra marcher…beaucoup) que j’accepte d’emblée : on veut bouger. Nous devons rejoindre un point précis situé quasiment à l’autre bout de la carte, il y aurait un objectif intéressant mais sans confirmation. C’est une mission de reconnaissance qui risque fort d’entraîner des escarmouches car il faut traverser tout le terrain, nous sommes opérationnels et partons immédiatement. Le moral est au top, autant en profiter.
Aidé de notre opérateur radio, nous déterminons un trajet au travers du terrain en vue de rester le plus discret possible, notre mission est clairement l’identification d’un objectif potentiel et non le combat. Nous avancerons sur plus de 2 km, traversant un terrain énorme et très varié (bois, plaine, chemin étroits, descente raide, petite colline, route dégagée, il y a des zones boisées et d’autres plus désertiques). Nous progressons selon une formation établie afin d’être le plus efficace possible (notamment : deux recons à l’avant ; le Leader, l’opérateur radio et le médic au centre et une couverture efficace derrière).
Le trajet sera palpitant, parfois rapide, parfois lent ; on traverse beaucoup de décors différents et l’attention est à son paroxysme. Nous croisons plusieurs personnes mais nous demeurons invisibles. Sur le chemin, nous trouvons des objectifs divers (panneau avec croix et numéro) que nous relayons via Radio à notre QG pour confirmation. Les ordres sont de rester fixé sur l’objectif premier, d’autres Squad seront envoyées pour ceux-ci. Après une longue progression (je l’ai dit : plus de 2 km…), en pleine zone potentiellement occupée par l'ennemis, nous arrivons sur les lieux indiqués par le QG.
Nous identifions enfin, au sommet d’une butte, un énorme missile d’environ deux mètres de long et relativement lourd. J’ordonne une prise de position discrète de la zone, nous nous déployons donc en vue de préserver notre domination de cette dernière. Les hommes sont cachés, rester invisible est préférable. Le QG nous confirme qu’il s’agit d’un objectif prioritaire de grande importance (le plus gros missile trouvable sur le terrain, capable de détruire le camp ennemi en entier : infirmerie, munitions, radio,…), on nous ordonne de tenir la zone en attendant un Squad de renfort qui nous aidera à le ramener au QG. Les hommes boivent et mangent un peu, tout le monde reste attentif et toujours aucune nouvelle de l’équipe de renfort. Après plus de 30 minutes en plein cagnard et une dernière demande via radio, nous apprenons qu’aucun renfort ne sera envoyé : notre Squad de 9 unités doit rapatrier le missile au QG… (L’objet mesure plus de deux mètres, il faut quatre personnes pour le déplacer, nous sommes à plus de 2 km du QG, dont une partie en montée raide, et devons traverser le terrain avec haut risque de contact).
Cela sera fait, progression furtive au retour également mais avec quatre joueurs qui transportent le missile. On tente d’aller relativement vite vu la cargaison importante. Encore un super boulot des deux recons qui nous ouvrent la route. A mi-chemin, nous croisons un autre Squad Rouge, totalement déshydraté et sans mission (composée de certains membres de la 101ème d’ailleurs). Une magnifique scène d’entraide se déroule alors, chaque CNN du Squad 4 propose la pipette de son camelback à un membre de ce Squad. Les joueurs s’abreuvent et nous décidons ensemble qu’ils nous escorterons en surveillant nos arrières.
On accélère encore, plus d’un km plus loin, on gravi la pente raide de caillasse et de sable qui nous amène à notre QG, transportant ce missile énorme, et suivi par une ligne d’hommes afin de nous couvrir. Nous rentrons au camp, posons le missile sur sa rampe et allons nous reposer : les camelback sont tous vides, les estomacs aussi. Nous venons de rapatrier un objectif prioritaire d’une masse non négligeable de l’autre coté du terrain en près de 2 heures et sans tirer une bille. Le général MASSOUD salue la brillante réussite de notre mission et nous invite à manger tranquillement, nous avons quartier libre une heure. On récupère toutes nos rations, de l’eau en suffisance et l’ambiance typiquement CNN reprends ses droits durant le repas : tout est parfait jusque là. Certains regrettent presque le manque de contact avec des bleus.
Repas et ravitaillement effectués, je reçois une nouvelle Mission qui nous permettra de se fritter avec l’ennemi tout en complétant la précédente : identifier la position exacte du camp ennemi qui devrait se situer approximativement dans une zone qui nous est communiquée, transmettre l’information au QG et passer ensuite à l’attaque en vue de les harceler. Le positionnement du QG servira à lancer le missile que nous avons ramené.
Procédure habituelle : établissement de l’itinéraire le plus adéquat à l’aide des conseils précieux de notre Radio et progression raisonnée ; nous décidons de faire un contournement immense en vue d’arriver dans leur dos en évitant une zone où l’ensemble des forces ennemies semble être cantonnée. En cours de route, nous croiserons plusieurs autres Squads qui prévoyaient la même chose, nous poursuivons ensemble. A force de rassemblement entre Squads, notre groupe devient très conséquent (une quarantaine de joueurs ?) et continue l’approche du camp Bleu par un chemin véritablement impraticable sous un soleil de plomb… (pentes raides, glissantes car sablonneuses, mon désert 3-tons est d’ailleurs très efficace là-bas). A nouveau, l’entraide entre joueurs est belle à voir, des hommes se positionnent au dessus de chaque pente ou aider les suivants à franchir les derniers centimètres. Le groupe débouche finalement dans une foret plane et approche lentement du camp ennemi, l’assaut est lancé tout à coup.
Un affrontement intense se déroule, les Bleus savaient que nous arrivions et se sont concentré dans le camp pour le défendre, ça tire dans tous les sens. La bonne organisation des bleus nous empêche d’accomplir la mission et c’est un massacre dans nos rangs, certains survivants se replient. Tentant d’éviter la capture d’un médic, je suis moi-même touché et capturé par l’ennemi. Dépouillé de mes billes et de ma carte, je suis placé dans une prison où je retrouve trois membres de mon Squad. Découvrir ce camp étranger à l’architecture bien différente du notre et tous ces joueurs aux visages inconnus porte un coup au moral, heureusement que Fighter, Patt et Legorrille sont là aussi. Vice de procédure, nous serons relâché après 40 minutes et je retournerai vers mon camp, croisant les autres membres du Squad 4 en chemin.
De retour au QG, j’apprends que les coordonnées du camp Bleu ont été transmises et que le missile a été lancé ; on leur a également mis sur la gueule, ca fait plaisir et c’est bon pour le moral. Nous repartirons rapidement pour une première mission de nuit : le Général nous demande d’attaquer la Mine ; cette mission me semble suicidaire de nuit compte tenu de notre nombre et des défenses mises en place par les Bleus. Qu’à cela ne tienne, nous partons via la route pour bénéficier de la lueur de la nuit. Au bout d’1 km de marche environ sur cette route, de la lumière et des sons viennent d’en face, nous nous cachons donc sur les bords de la voie, dans les bois noirs. C’est là que nous perdons Patterson durant quelques minutes : il y a un dénivelé à pic d’environ 2 ou 3 mètres là où nous voulons nous terrer, totalement masqué par la pénombre. Je me retrouve pendu par les bras, les jambes dans le vide, je hurle qu’il y a un ravin, j’entends les gémissements de Patterson venant d’en bas.
Petit Stop au jeu, Patterson est immobilisé par la douleur, il sera examiné par une infirmière et ressortira finalement tout seul de son trou : plus de peur que de mal. Et on ne parle pas assez de Gweny, tombé en même temps et qui a réceptionné Patt sur lui lors de la chute : de la douleur mais aucune plainte, la partie continue.
Nous nous avançons pour pénétrer à nouveau dans la foret un peu plus loin. En éclaireur et légèrement détaché de mon Squad, je me retrouve couché dans un buisson sombre à quelques trois mètres de la route, avec une visibilité parfaite sur cette dernière. Le Squad de la 101ème passe, je vois ensuite des ennemis avancer dans les bois de l’autre coté, j’entends des bruits à ma gauche et les autres de mon Squad à ma droite. Je reste caché, je mâche une sucrerie mais je m’endors. Réveillé par un joueur qui passe juste devant moi sans me voir, je comprends que je suis peut-être encerclé. Oconnor arrive bientôt, il se couche à mes cotés et se terre aussi vu les craquements entendus un peu partout, nous restons là à attendre.
C’est là que je vais vivre un des moments les plus tendus de ma vie d’airsofteur : j’ai les jambes endormies, je serais incapable de courir ni de me lever vite, ma réplique est mal positionnée et le craquement des branches me semble assourdissant lorsque je tente de la déplacer pour prendre une éventuelle visée. Je surveille la route derrière Oco, Oco surveille les bois derrière moi, tous deux attentifs au moindre craquement. Il me signale tout à coup une lumière, je me contorsionne lentement et nous observons une faible lueur rouge à environ dix mètres derrière moi, comme une lampe frontale, elle s’allume, bouge légèrement, puis s’éteint. Nous n’en revenons pas, aucun son n’a été émis et c’est là, à dix mètres. Oco pense qu’il pourrait s’agir du reflet d’un laser, c’est impossible d’être arrivé jusque là. Je n’y crois pas, nous restons immobiles et totalement silencieux, se parlant dans des murmures quasiment inaudibles. Les minutes sont longues, tendues… nous comprendrons par la suite qu’il s’agissait bien d’un laser. Ouf ! Mais la tension ne redescend pas : un groupe progresse à nouveau derrière moi, ils sont peut-être trois et se rapprochent fort. Le son des craquements de branche s’amplifie et me semble assourdissant derrière moi, j’ai l’impression que l’ennemis est à deux mètres… Oco est caché derrière moi, ca passe à moins de 5 mètres, le Night Desert montre son efficacité, personne ne nous repère. Mais ce n'est pas tout, un autre groupe arrive bientot et je les entends progresser de la même façon derrière moi, ils se rapprochent encore plus, Oco me chuchote de manière presque inaudible « merde, ça va être à courte distance… », j’entends ensuite un premier clic, puis un second, qui me confirme qu’il vient de passer en full. Je suis incapable de bouger, tournant le dos à l’arrivée des ennemis, les craquements se rapprochent dans le bois derrière moi. Mes allergies reviennent et j’ai une furieuse envie de tousser, je ne sais plus me retenir et je dis à Oco « Tir, tir », il me répond « je ne les ai pas encore bien identifié », je répète « tir dès que tu peux, tir ». Une courte rafale plus tard, nous comprenons qu’il s’agit d’autres rouges : la tension redescend enfin…
Nous tenterons alors un assaut sur la Mine mais je me ferai toucher et notre médic ne pourra rien faire ; retour au QG donc. Pour info, cette mine est défendue par une tourelle radio commandée composée de 2 M60...
Exténué, le Squad dormira le reste de la nuit. Réveillé à 4h00 par un joueur ennemis qui me signalera « tu es out, tu me suis », je me lèverai et attendrai 5 minutes avant de me recoucher vu l’absence de médic adverse (je confirme les dires de Fighter, il ne sera pas repéré car totalement enseveli dans son sac de couchage d’un vert très efficace comme camo de nuit). Réveil suivant aux alentours de 6 heure, nous constatons avec étonnement le départ de beaucoup de joueurs rouges. Nous sommes clairement fatigués (peu de sommeil sur les dernières 48 heures) mais nous sommes encore là, le Squad est au complet (ce qui sera même salué par notre Général, des Squads entiers étant partis, tout comme des portions d’autres).
Le camp sera attaqué trois fois avant 7 heure : la première fois nous nous feront rouler dessus vu l’absence de défense (les yeux encore collés), la seconde fois une défense improvisée se fera mais sans être exceptionnelle, la troisième fois tout le monde sautera sur ses répliques et l’ennemi sera repoussé dans les bois avec beaucoup de vigueur sous les ordres du Général (c’était très beau de voir les derniers rouges se battre comme ca alors que les bleus étaient à leur portes et qu’aucune mission n’allait sûrement plus être réalisable vu notre nombre).
Finalement, Red 4 est fatiguée, moralement surtout vu le petit nombre de rouges qui restent. Après avoir repoussé la dernière attaque des Bleus et effectué une ronde de défense dans les bois, nous passons les deux dernières heures de l’OP à discuter autour d’une ration.
Après :
On rend les brassards et on récupère un très joli patch souvenir. Débriefing sympa et plein d’humour, on sent que l’état d’esprit général est à la satisfaction. Les joueurs sont crevés, quasiment tous assis par terre, sourire aux lèvres. On va replier le matos, ranger tout dans les voitures et on repars satisfait.
Une pita à BASTOGNE sur le retour, nous prenons conscience du fait que nous sommes tous bien crevés (certains s’endorment à table, d’autres se taisent de manière tout à fait inhabituelle).
Bilan :
J’ai passé une OP excellente : 24h de jeu palpitant (avec des hauts et des bas niveau moral mais c’est le jeu qui veut ça), une bonne ambiance en zone neutre, de l’eau et de la bouffe en suffisance, un scénario fouillé et bien pensé, des orgas réactifs et omniprésents et les opérateurs radios/orgas qui permettent de coordonner les Squads.
Niveau jeu, beaucoup de moments vraiment intéressants et immersifs : la découverte du missile, les derniers mètres lors du rapatriement, la position bloquée sur la route 3 avec Oco en pleine nuit (dormir sur sa crosse en pleine phase de jeu), les attaques à répétitions de notre QG dès le réveil (dont la troisième aura été celle de trop : Bleus repoussés avec vigueur), la tentative d’enlèvement durant la nuit vers 4h00,… j’en passe et des meilleurs.
Des points négatifs :
_ La règle des prisonniers pas bien appliquée du coté bleu : j’ai été capturé irrégulièrement et relâché quelques minutes plus tard par un Orga, d’autres joueurs m’ont signalé aussi avoir été capturé de cette manière et on a tenté à nouveau de me capturer de la sorte par la suite en pleine nuit. En résumé, une fois « out », les bleus n’envoyaient pas leur medic soigner les adversaires mais se contentaient de les emmener avec eux.
_ Le déséquilibre progressif des factions bleu/rouge : les rouges n’ont pas été faignant du tout d’après ce que j’ai pu voir. Il s’agit de différents choix qui ont entraîné une domination progressive des bleus (positionnement du QG, issue de certains affrontement clefs, départ de joueurs,…). Vers la fin de l’OP, on sentait une démotivation chez les rouges (en tout cas dans mon Squad : tous contents mais plus très chauds de repartir à l’assaut avec plus de la moitié des hommes partis) même si ce déséquilibre n’était pas présent dès le début et ne peut être reproché aux orgas évidemment.
_ Certains joueurs qui n’étaient pas dans l’esprit milsim du tout, ça gâche un peu. Pour exemple : j’ai vu des highcap et des rafalleurs de goret mais c’était une minorité.
_ Des soucis physiques : Gwen et Patt qui font une chute heureusement sans conséquence, un autre joueur évacué par trois pompiers suite à une chute également, plusieurs autres joueurs évacués pour des problèmes de déshydratation.
Conclusion :
Bref : un excellent moment passé en excellente compagnie, ca restera dans nos mémoires ! Merci aux organisateurs pour leur compétence et leur omniprésence, merci à notre opérateur Radio, Bibi, pour son aide précieuse et sa patience, merci à tous les joueurs de s’être donné comme ça avec nous : c’était vraiment bon !
Et merci évidemment à mes CNN’s, vous avez été géniaux. Désolé d’avoir parfois été saoulant avec mes « on s’écarte ! », « concentré ! », « on attend les ordres ! », « tu fermes la marche ! », « on ne s’isole pas ! »,… à répétition mais c’était pour l’intérêt du jeu. Beaucoup m’ont agréablement surpris et je suis très heureux d'avoir été votre leader sur cette partie ; je suis content qu’on soit tous rentré en bonne santé et des souvenirs plein la tête.
Si les mêmes orgas remettent ça l’année prochaine, j’y retourne ! Et je serai encore mieux préparé.
Vaz, Leader Squad Red 4
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