Petit recueil de textes

On cause de tout et de rien en attendant la prochaine Happy Hour.
NB : N'engueulez pas l'patron, la patronne s'en charge ;)
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Hazard
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Re: Petit recueil de textes

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Pour que vive la France

"Ainsi, toujours poussés vers une étrange quête
Nos pères s'en allaient-ils bravant la destinée,
Tantôt l'air abattu par le poids des conquêtes,
Tantôt l'air guilleret de leurs jeunes années.

Sur les champs de bataille, côtoyant la laideur,
Ils connaissaient la vie et ses plus tristes heures.
Pas un ne regrettait mais tous avaient au cœur
Ce que signifiait mourir au champ d'honneur.

Du plateau de Pratzen où la brume se fane,
Des tranchées de Verdun aux rizières du Tonquin,
Par-delà le Djebel et les vallées afghanes,
La souffrance et la peur étaient leur quotidien.

Mais pour que vive la France et la gloire de son nom,
Ils portèrent au front son prestigieux emblème,
Et subissant l'affront jusqu'à celui suprême,
Ils tombèrent en héros sous le feu des canons.

Les yeux levés au ciel implorant le pardon,
Leurs corps meurtris exhibait une douleur extrême,
Et dans l'ultime soupir sur leurs visages blêmes,
Leurs lèvres murmuraient ce cantique moribond:

"Oh tendre France, douce gardienne de mon baptême,
Prenez ici ma vie, je vous en fais le don,
Veillez sur ma famille et tous les gens que j'aime,
Et rendez je vous prie mon sacrifice fécond..."

Toi France, ingrate mère à la parure ternie,
Laisseras-tu leurs cris se perdre dans la nuit ?
Ils t'ont donné leur cœur, ils t'ont donné leur vie,
N'est-ce pas révoltant que nul ne les envie ?

À tes illustres fils tombés pour la patrie,
Plutôt que souvenir tu préfères l'oubli,
À tes jeunes enfants disparus aujourd'hui,
Plutôt que bienveillance tu préfères le mépris.

Qu'adviendra-t-il de nous ta jeune génération ?
Parmi les injustices de tes institutions,
Et le désintérêt de ta population,
Ne saurons-nous jamais où part ton attention ?

Quel sort réserves-tu à ceux qui serviront ?
Nulles considérations, seules quelques concessions !
Pourtant tu le sais bien, nous qui te chérissons,
Nous ne demandons rien qu'un peu de compassion !

Et s'il m'advenait un jour de périr en ton nom,
Ce serait avec foi mais non sans une question,
Pour que revive France et la gloire de son nom,
Je te lancerais sans haine ce dernier affront,

Tandis que mon chant du cygne, funeste merveille,
Pareil au flot gémissant de mon sang vermeil,
Fera couler ces mots aux milles résonances:
"France, ma France, qu'as-tu fait de ta reconnaissance ?"

Clément-Frison-Rroche
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Hazard
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Re: Petit recueil de textes

Message par Hazard »

Once a Paratrooper Always a Paratrooper!

LYRICS:

He was just a rookie trooper and he surely shook with fright.
He checked off his equipment and made sure his pack was tight.
He had to sit and listen to those awful engines roar.
You ain't gonna jump no more.

Chorus:
Gory, gory, what a hell of way to die.
Gory, gory, what a hell of way to die.
Gory, gory, what a hell of way to die.
He ain't gonna jump no more.

"Is everybody happy?" cried the sergeant looking up.
Our hero feebly answered, "Yes", and then they stood him up.
He jumped into the icy blast, his static line unhooked.
And he ain't gonna jump no more.

He counted long, he counted loud, he waited for the shock.
He felt the wind, he felt the cold, he felt the awful drop.
The silk from his reserve spilled out and wrapped around his legs.
And he ain't gonna jump no more.

The risers swung around his neck, connectors cracked his dome.
Suspension lines were tied in knots around his skinny bones.
The canopy became his shroud, he hurtled to the ground.
And he ain't gonna jump no more.

The days he lived and loved and laughed kept running through his mind.
He thought about the girl back home, the one he left behind.
He thought about the medicos and wondered what they'd find.
And he ain't gonna jump no more.

The ambulance was on the spot, the jeeps were running wild.
The medics jumped and screamed with glee, rolled up their sleeves and smiled.
For it had been a week or more since last a 'chute had failed.
And he ain't gonna jump no more.

He hit the ground, the sound was "Splat," his blood went spurting high.
His comrades they were heard to say, "A helluva way to die."
He lay there rolling 'round in the welter of his gore.
And he ain't gonna jump no more.

There was blood upon the risers, there were brains upon the 'chute.
Intestines were a-dangling from his paratrooper suit.
He was a mess, they picked him up and poured him from his boots.
And he ain't gonna jump no more.
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Re: Petit recueil de textes

Message par Hazard »

"Pour toute œuvre, examine ses antécédents et ses conséquents - puis engage-la ; si tu ne le fais pas, tu la commenceras avec ardeur, pour n'avoir pensé à rien de ce qui s'ensuivra, mais, certaines difficultés apparues, tu t'en éloigneras finalement dans la honte. Tu veux vaincre aux Jeux Olympiques ? Moi aussi, par les dieux ! car c'est beau. Mais examine les antécédents et les conséquents - et puis mets-toi à l’œuvre. Il te faut observer une discipline, suivre une diète, t'abstenir de gâteaux, t'entraîner par nécessité, à une heure fixe, sous la canicule, dans la froidure, ne boire ni boisson fraîche ni vin, à tout hasard, en un mot t'en remettre à ton entraîneur comme à un médecin, puis, dans le combat, creuser la terre ; il est possible, tantôt, de se démettre une main, de se fouler une cheville, de mordre maintes fois la poussière, tantôt de recevoir le fouet, et, avec tout cela, d'être à la fin vaincu. Après cet examen, si tu le veux encore, engage-toi dans la vie d'athlète. Sinon, tu seras versatile comme les enfants, qui jouent tantôt aux lutteurs, tantôt aux gladiateurs, jouent tantôt de la trompette, tantôt la tragédie : ainsi, toi aussi, tu seras tantôt athlète, tantôt gladiateur, aujourd'hui rhé­teur, demain philosophe - mais rien de toute ton âme ; cependant comme un singe tu imites tout spectacle que tu vois, et une chose, puis l'autre, te plaît. Car tu t'es engagé dans l'affaire sans l'examiner ni en faire le tour, mais à l'aventure et sous l’inspiration d'un froid désir. Il en est ainsi qui, pour avoir regardé un philosophe et entendu quelqu'un parler comme Euphrate (et vraiment qui peut parler comme lui?), veulent à leur tour aussi philosopher. Homme ! examine d'abord quelle est l'affaire ; puis cherche à connaître aussi ta propre nature, pour voir si tu es de taille à l'assumer. Tu veux concourir au pentathle ou à la lutte ? Regarde tes bras, tes cuisses, sonde tes reins. L'un, en effet, est naturellement disposé pour une certaine tâche, l'autre pour une autre. Penses-tu qu'en prati­quant la philosophie tu peux manger en philosophe, boire en philosophe, désirer comme un philosophe, être contrarié comme un philosophe ? Il faut rester éveillé, peiner, quitter ses intérêts privés, endurer le mépris d'un jeune esclave, la moquerie des premiers venus, être inférieur en tout, dans l'honneur, dans le pouvoir, dans les procès, dans la moindre affaire. Examine tout cela. Si tu veux l'échanger contre l'impassibilité, la liberté, l'ataraxie ; si ce n'est pas le cas, ne t'avance pas. Ne sois pas, comme les enfants, aujourd'hui philosophe, demain publicain, puis rhéteur, puis procurateur de César. Tout cela ne s'accorde pas. Tu as à être un seul homme - ou bon, ou mauvais ; il te faut cultiver ou la partie maîtresse qui t'est pro­pre, ou le dehors, appliquer ton art ou bien aux choses intérieures, ou bien aux choses extérieures ; c'est-à-dire tenir le rang ou d'un philosophe, ou d'un profane."
Epictète
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